Parler des troubles neurocognitifs aux enfants

| Soutien aux proches aidants

Senior African American man spending time with his son and his grandson in the garden

Parler des troubles neurocognitifs aux enfants

Parler des troubles neurocognitifs peut être difficile pour quiconque, et cela peut être particulièrement difficile pour les enfants. Ils peuvent remarquer des changements chez leurs grands-parents, leurs tantes, leurs oncles, ou même leurs parents bien-aimés et avoir du mal à comprendre ce qui se passe. En tant que proche aidant, vous jouez un rôle crucial pour les aider à comprendre ces changements et à maintenir une relation saine avec leur être cher. Voici comment répondre de façon rassurante à leurs questions concernant les troubles neurocognitifs en fonction de leur âge.

Des explications adaptées à l’âge des enfants

Les enfants sont naturellement curieux et ils n’hésiteront pas à poser des questions. L’important, c’est d’être honnête et de leur donner une réponse qu’ils comprendront facilement. Adaptez votre explication à leur âge.

  • Jeunes enfants (maternelle – premières années du primaire) : ne compliquez pas les choses. Vous pouvez dire quelque chose comme : « Le cerveau de grand-maman ne fonctionne plus aussi bien qu’avant. Parfois, elle peut oublier des choses, mais cela ne veut pas dire qu’elle ne t’aime pas. »
  • Enfants plus âgées (dernières années du primaire et adolescents) : vous pouvez donner plus de détails. Expliquez-leur qu’un trouble neurocognitif est une maladie qui touche le cerveau et qui affecte la capacité d’une personne à se souvenir des choses facilement, à penser clairement ou à communiquer efficacement.

Mettez l’accent sur les sentiments, et non la peur

Il est normal que les enfants se sentent craintifs, confus ou même en colère quand ils voient des changements chez un être cher. Validez leurs sentiments et faites-leur savoir que c’est normal de se sentir triste ou frustré. Voici quelques exemples :

  • « C’est correct si tu te sens triste quand grand-papa oublie parfois des choses. J’aimerais bien revenir en arrière aussi. »
  • « Tu pourrais te sentir frustré si grand-maman devient confuse, mais n’oublie pas, ce n’est pas sa faute. »

Soulignez l’amour immuable qui les unit

Les troubles neurocognitifs peuvent toucher la mémoire, mais l’amour entre un enfant et son être cher reste fort. Rassurez-le même si son être cher oublie des choses ou agit de façon différente, l’amour que cette personne ressent pour lui n’a pas changé.

  • « Même si grand-maman ne se souvient pas toujours de ton nom, elle t’aime toujours beaucoup. »
  • « C’est difficile parfois de communiquer avec grand-papa, mais nous pouvons encore lui montrer que nous l’aimons en le prenant dans nos bras et en lui donnant des bisous. »

Préparez-les aux changements

Les troubles neurocognitifs sont des maladies progressives, alors il est important de préparer les enfants aux changements possibles. Expliquez-leur que leur être cher pourrait avoir besoin de plus d’aide pour accomplir des tâches quotidiennes ou pourrait devenir confus facilement.

  • « Parfois, grand-papa pourrait se perdre ou ne plus savoir où il se trouve. Si cela arrive, nous l’aiderons à retrouver son chemin. »
  • « Grand-maman pourrait avoir besoin d’un peu d’aide pour se souvenir de prendre ses médicaments. Nous pouvons lui montrer comment faire. »

Activités et échanges

Les enfants apprennent mieux à partir d’expériences pratiques. Voici quelques façons de les aider à nourrir le lien qui les unit à leur être cher :

  • Activités simples : faites des casse-tête, chantez des chansons ou regardez des albums de vieilles photos ensemble.
  • Expression créative : encouragez les enfants à faire des dessins ou à écrire des lettres pour leur être cher.
  • Activités physiques : allez faire une promenade, jouez à des jeux ou donnez simplement des câlins.
  • Livres pour enfants : pensez à lire des livres qui parlent des troubles neurocognitifs dans un langage adapté aux enfants.
    • Grandpa’s Magical Mind: A Child’s Perspective on Dementia de Bre’anna Wilson (en anglais seulement)
    • Forget Me Not de Nancy Van Laan (auteure) et Stephanie Graegin (illustratrice) (en anglais seulement)
    • Harry Helps Grandpa Remember de Karen Tyrrell (auteure) et Aaron Pocock (illustrateur) (en anglais seulement)
    • Vrai de vrai, papi? de Émilie Rivard et Anne-Claire Delisle, Éditions Bayard Canada, 2011
    • Mamie à la maladie d’Alzheimer de Brigitte Labbé et Hélène Juvigni, Éditions Milan, 2012
    • Ma grand-mère perd la tête de Corinne Dreyfuss, Éditions Thierry Magnier, 2016

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul

Parler aux enfants des troubles neurocognitifs peut être épuisant émotionnellement. Voici quelques ressources qui peuvent aider :

En ayant des conversations ouvertes et honnêtes, vous pouvez aider les enfants à comprendre la complexité des troubles neurocognitifs. N’oubliez pas que leur être cher ne se souvient peut-être pas des choses de la même façon, mais le lien qui les unit peut toujours être fort et significatif. Avec vos conseils et votre aide, les enfants peuvent apprendre à être empathiques et à échanger avec un être cher atteint d’un trouble neurocognitif et continuer à chérir leur relation avec cette personne.

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