Bien vivre avec l’incontinence urinaire

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L’incontinence, ou la perte involontaire d’urine, est fréquente chez les aînés. Selon les estimations, un aîné sur cinq aurait de la difficulté à contrôler sa vessie. Ce problème peut être extrêmement pénible, et les gens croient parfois qu’il n’y a rien à faire. Cependant, l’incontinence n’est pas une conséquence normale du vieillissement. Elle peut parfois être soignée ou contrôlée, c’est pourquoi il est important de demander un avis médical.

Les genres d’incontinence :Il existe quatre grands types d’incontinence urinaire. Une personne peut présenter un ou plusieurs types d’incontinence.

  • Incontinence à l’effort : Ce type d’incontinence est causé par la pression abdominale provoquée par l’affaiblissement des muscles pelviens et peut entraîner la fuite d’une petite quantité d’urine, par exemple, lorsqu’une personne éternue, tousse, rie, soulève des objets, monte des escaliers, se lève d’une chaise ou a des relations sexuelles. L’incontinence à l’effort est fréquente chez les femmes âgées, les femmes enceintes et les nouvelles mères, ainsi que chez les hommes qui ont une hypertrophie de la prostate ou qui ont reçu des traitements contre le cancer de la prostate.
  • Incontinence par impériosité : Il s’agit du type d’incontinence le plus fréquent chez les aînés. Des contractions de la vessie et l’envie d’uriner surviennent subitement, ce qui ne laisse que quelques secondes ou minutes à la personne pour se rendre à la salle de bain. Aussi appelé vessie hyperactive, ce problème est causé par les contractions involontaires de la vessie provoquées par différents troubles médicaux, notamment la démence, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, ou encore une infection de la vessie ou des reins. L’affaiblissement des muscles pelviens chez les femmes et l’hypertrophie de la prostate chez les hommes font aussi partie des causes.
  • Incontinence par regorgement : Ce type d’incontinence est moins fréquent que les autres. Les personnes atteintes de ce trouble ont la sensation que leur vessie est trop pleine ou qu’elle ne se vide pas complètement. Elles ont souvent des fuites de petites quantités d’urine (parfois décrites comme une miction goutte à goutte). Il se peut qu’elles ressentent fréquemment l’envie pressante d’aller à la toilette, mais qu’elles doivent forcer pour commencer ou arrêter la miction. L’incontinence par regorgement se produit lorsqu’un obstacle dans la vessie ou à proximité de celle-ci, comme une prostate hypertrophiée, bloque l’écoulement d’urine ou lorsque les contractions de la vessie sont faibles ou absentes. La constipation, la lésion d’un nerf et certains médicaments peuvent également causer l’incontinence par regorgement.
  • Incontinence fonctionnelle : Les personnes atteintes de ce type d’incontinence ont encore le contrôle de leur vessie, mais elles ont de la difficulté à utiliser les toilettes à temps. Cela peut se produire en raison de l’arthrite, de la démence, de complications à la suite d’un accident vasculaire cérébral ou d’un autre problème de santé, ou encore parce que les personnes n’arrivent pas à demander de l’aide à temps (par exemple, au personnel soignant) à cause d’une mauvaise vision ou d’autres facteurs.

Les causes d’incontinence

Les causes de l’incontinence urinaire sont nombreuses. Souvent, la situation s’améliore lorsque le ou les problèmes sous-jacents sont traités ou gérés plus efficacement. Les causes peuvent inclure:

  • L’affaiblissement ou une perte de fonctionnement des muscles pelviens;
  • Certains médicaments (comme les diurétiques, les médicaments pour le cœur et les médicaments pour l’hypertension);
  • La constipation;
  • La diminution de la capacité de la vessie en raison du vieillissement;
  • Une infection urinaire ou une infection de la vessie;
  • Chez les hommes, l’hypertrophie de la prostate ou une chirurgie de la prostate;
  • Chez les femmes, l’amincissement et le dessèchement de la peau du vagin ou de l’urètre (le canal d’où s’écoule l’urine depuis la vessie) après la ménopause;
  • Le diabète;
  • La sclérose en plaques;
  • La maladie d’Alzheimer ou autres types de démence;
  • La maladie de Parkinson;
  • Un accident vasculaire cérébral;
  • Les effets indésirables d’une chirurgie;
  • Les blessures;
  • Certains types d’aliments et de boissons (la caféine, le sucre, l’alcool, les aliments épicés ou acides).

Il est difficile d’identifier les raisons par vous-même, c’est pourquoi il est important de consulter un professionnel de la santé. N’essayez pas d’ignorer ou de cacher votre incontinence, car les gens atteints de ce problème angoissant sont vulnérables aux problèmes cutanés et aux infections urinaires. Ils peuvent également se sentir honteux, gênés, isolés et être réticents à sortir et à voir d’autres personnes, ce qui peut nuire à leur bien-être et à leur qualité de vie.

Traitements contre l’incontinence

Le traitement dépendra de la cause ou des causes de l’incontinence. Le médecin examinera vos antécédents médicaux, effectuera un examen physique et posera des questions qui l’aideront à identifier les causes possibles. Il est également possible qu’il réalise une analyse d’urine pour détecter la présence de sang ou d’une infection.

Les médecins demandent souvent aux patients de tenir un journal pendant plusieurs jours afin de noter les moments où ils vont à la toilette, les fuites et les accidents, la consommation de liquides et le type de boissons consommées. Cela peut aider à déterminer les habitudes et les causes.

Les traitements les plus courants contre l’incontinence sont les suivants :

  • La modification de l’alimentation, comme limiter la consommation d’alcool, de caféine, de sucre, ou consommer plus de fibres pour soulager la constipation;
  • Les exercices de Kegel (la contraction et le relâchement des muscles qui contrôlent l’évacuation d’urine pour les renforcer). Demandez les instructions à votre médecin;
  • La rééducation de la vessie à l’aide d’un horaire de mictions, dans lequel les périodes entre les visites à la salle de bain se prolongent graduellement pour finalement atteindre des périodes de trois ou quatre heures. Ce processus peut prendre jusqu’à 3 mois.

Votre médecin peut vous recommander d’autres traitements :

  • La rétroaction biologique, pour aider les femmes à identifier et à contracter les muscles pelviens;
  • La stimulation électrique;
  • Pour les femmes, des exercices à l’aide de poids ou de cônes vaginaux, ou l’utilisation de pessaires vaginaux;
  • Des médicaments qui détendent les muscles de la vessie ou réduisent les contractions;
  • La chirurgie.

Autres moyens à votre disposition

Si vous ou l’un de vos proches souffrez d’incontinence urinaire, essayez ces quelques idées pour vous faciliter la vie :

  • Utilisez des serviettes ou des culottes absorbantes (offertes dans les pharmacies ou en ligne).
  • Buvez moins de liquides avant le coucher.
  • Améliorez la sécurité de la salle de bain en installant des barres d’appui et un siège de toilette surélevé.
  • Gardez les chemins vers la salle de bain dégagés et bien éclairés.
  • Choisissez des vêtements faciles à défaire ou à enlever.
  • Prévoyez des pauses pour aller à la toilette régulièrement.

La solution à votre incontinence peut prendre du temps à trouver, alors essayez d’être patient. Cela vaut le coup de persévérer afin que vous ou votre proche puissiez continuer de mener une vie confortable et active.